Vendredi 6 octobre 2023

Chiffres du commerce extérieur : principaux résultats août 2023

Le Département des Statistiques et des Études du Commerce Extérieur (DSECE) de la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects (DGDDI) met en ligne les trois publications suivantes : les résultats du commerce extérieur d'août 2023, le bilan sur les nombres d’exportateurs au 2e trimestre 2023 et une étude sur la vulnérabilité énergétique de la France. En voici les principaux résultats. 

Résultats du commerce extérieur en août 2023

En tendance1, en août 2023, le solde commercial de la France recule légèrement, de 0,3 milliard d’euros, pour atteindre - 8,0 milliards d’euros.

Sur le mois les importations augmentent de 0,3 milliard d’euros pour s’établir à 59,8 milliards d’euros alors que les exportations se maintiennent à 51,8 milliards d’euros.

En août 2023, le solde énergétique diminue légèrement (- 0,2 milliard d’euros), après avoir été stable les deux mois précédents. Le solde des biens d’investissement quant à lui se dégrade de nouveau (- 0,2 milliard d’euros après - 0,4 milliard d’euros en juillet 2023). À l’inverse, le solde des biens intermédiaires continue de s’améliorer (+0,1 milliard d’euros après +0,4 milliard d’euros), tandis que celui des biens de consommation est stable sur les 2 derniers mois.

1-Les statistiques mensuelles présentées dans la suite de ce document sont en tendance, c’est-à-dire réalisées sur des séries de commerce extérieur lissées par une moyenne mobile centrée d’ordre 3.

Statistiques sur les d’opérateurs du commerce extérieur au 2e trimestre 2023

Sur la période de quatre trimestres se terminant au 2e trimestre 2023, le nombre d’exportateurs « résidents »1 continue d’augmenter (+2 600 unités par rapport à la même période un an plus tôt) pour s’établir à 130 400 unités légales.

Cette augmentation est portée avant tout par les opérateurs de moins de 20 salariés (+2 900), ainsi que par ceux des services (+2 500) et du commerce (+800). À l’inverse, le nombre d’exportateurs « résidents » est en légère baisse parmi les opérateurs de 20 à moins de 250 salariés (−200), ainsi que pour ceux de l’agriculture (−700) et de l’industrie (−300).

En incluant les opérateurs « non-résidents », sur la période de quatre trimestres se terminant au 2e trimestre 2023, le nombre total d’exportateurs de biens depuis la France progresse de 5 000 par rapport à la même période un an plus tôt, pour s’établir à 146 900.

1-C’est-à-dire en excluant les sociétés étrangères non immatriculées au registre du commerce et des sociétés (RCS).

Résultats de l’étude sur la vulnérabilité énergétique de la France

Une étude analysant la vulnérabilité énergétique de la France est également publiée ce mois-ci. Elle remet en lumière la forte dépendance de la France aux importations d’énergie. La dépendance extérieure de sa consommation en produits énergétiques est quasi totale pour la houille et le pétrole, et la consommation française de gaz est entièrement couverte par les importations. Cette dépendance constitue un facteur de vulnérabilité pour le pays.

Toutefois, bien que la dépendance énergétique de la France vis-à-vis de l’extérieur soit considérable pour ces énergies fossiles, les pays auprès desquels elle s’approvisionne ainsi que ceux vers lesquels elle pourrait se tourner en cas de défaillance d’un fournisseur habituel sont, a priori, suffisamment nombreux pour limiter le risque de rupture d’approvisionnement.

S’agissant de l’électricité, à l’inverse des formes fossiles d’énergie primaire, la dépendance aux importations de la France est nulle voire négative, puisqu’elle est traditionnellement exportatrice nette d’électricité. En 2022 néanmoins, faute d’une disponibilité suffisante du parc nucléaire1, la France est devenue, pour la première fois depuis au moins 1980, importatrice nette d’électricité : ces importations n’ont couvert qu’une part modérée des besoins (1,5 %).

Cependant, en prenant en compte l’uranium importé nécessaire au fonctionnement des centrales nucléaires, la vulnérabilité de la France croît, notamment vis-à-vis du Niger, de l’Australie et du Kazakhstan qui ont assuré près des trois quarts des approvisionnements de la France en uranium naturel en 2022. De plus, les possibilités de substitutions de fournisseurs d’uranium au niveau mondial sont limitées, car les exportations mondiales sont assez concentrées, le Kazakhstan, le Canada et l’Australie assurant plus des deux tiers des ventes de ce métal.

1-La production nucléaire est tombée à son plus bas niveau depuis 1988.

Les prochaines publications qui porteront, l’une sur les résultats du commerce extérieur de septembre 2023, et l’autre sur le bilan du commerce extérieur au 3trimestre 2023 seront mises en ligne le mercredi 8 novembre 2023, à 8h45.